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1. |
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(KALASS)
On est le 29 mars
Et j’ai rendez-vous avec Renow
Il est temps que je me refasse
Avec l’écrit autour d’un binôme
Je me lève à la bourre
Juste le temps que je retrace
Le cours de ma semaine
J’enfile des sapes qui trainent
Je pense aux prods et aux thèmes
Y’a que ça qui m’agite
Comme les bulles
Dans les bières
Qui sont dans le frigo
Deux parts de pizza
En guise de dessert
Et c’est go !
Dehors, les terrasses se remplissent
Je me mets en route
Délie ma roue
Avant de monter
Sur mon vélo
Acteur du cycle, de la vie
Alors que rien ne tourne rond
Je vois des amis, des amis
Qui font la force du nombre
J’emprunte la voie cyclable
Et souhaite une voie plus stable
Pour les tronches éméchées
Que je croise devant les Recyclables
Atmosphère plutôt calme
Et beau temps au rendez-vous
La rue de Carouge est déjà bondée
Et c’est plutôt qu’à l’habitude
Les gens consomment
Pour sortir de leur lassitude
Se sentir moins seuls
Avec du capital, on capitule
J’atteins la Jonction
Et dépasse deux voitures
Stressées, trop pressées
Et se gueulent dessus
La vitre baissée
Dans la connerie ces deux-là
En sont pas à leur coup d’essai
Et moi je me marre
Le leur fais savoir en passant près
Grâce à mes freins j’observe
Tout en déambulant
Dans la ville une petite
Promenade et
Au rendez-vous j’arrive
Mais j’ai toujours
Pas de thème en vue
J’en ai déjà tellement vu
Sur le chemin que
Dans les jugements
Je me suis perdu
(RENOW)
Une nouvelle journée
Qui démarre, projet d’écriture
En duo encore la tête
Dans mon plumard
Un vague souvenir d’apéro
Tard hier soir
J’ai pas bien récupéré
J’ai une de ces barres
Mais j’ai un thème à trouver
Premier virage direction les escaliers
J’aborde ma descente
En gérant mes remontées
J’ai fait fort la veille
Il faut que mon stylo se réveille
Trouver une histoire à raconter
Et monts et merveilles
J’ouvre cette porte
Réjoui d’un bon bol d’air pur
Une moto devant mon naze
Fout les gaz et mon rêve
Part en friture
Quel chemin vais-je emprunter ?
Le thème est pas original
Mais vu que je suis à la bourre
Je recherche l’itinéraire idéal
Vu que tous les chemins mènent au Rhône
Y’en a des plus ou moins drôles
Des plus ou moins longs
Où tu croises plus ou moins de cons
Voilà le constat de mon humeur versatile
Je commence à cracher mon venin
Et mon oeil scintille
Le ciel est bleu
Malgré quelques nuages à l’horizon
À la perspective de l’écriture
Autobronzante je n’aurai
Pas su dire non
Je reprends du poil de la bête
Mes pieds s’emballent
Me voilà en mode compét’
Avec un tram qui veut partir sans moi
J’aurais pu l’attraper, avec le recul
J’avais un bon temps
Morale quand t’es un mec
Qui doit tracer
Attache tes lacets avant
Heureusement à l‘école
J’ai fait du judo à sept ans
On m’a appris à tomber
J’ai mal aux mains
Mais pas aux dents
Je vais pouvoir rapper
S’il ne m’arrive pas d’autres tuiles
Et que mon compère, m’a pas zappé
En attendant, j’ai toujours pas
Le sujet d’un bout d’scénar’
Je veux pas passer pour le nazebroque
Qui a pas l’idée d’un point de départ
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2. |
Vagabond
03:27
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(RENOW)
Un voyage intérieur
À la recherche de grands espaces
Dévoré par la conquête d’idées éparses
Je me suis empêché de fuir
Traverser les océans
Pensant trouver l’équilibre
Sur un autre continent
Je sais que mon salut
Se réglera en interne
Comprendre et accepter
Des choses qui datent
De quand j’étais imberbe
L’âge où le coeur
Jamais ne calcule, non
L’âge où face à la peur
On n’a pas de recul
L’âge où la vie est
Un voyage permanent
La mort, une utopie
Et les rêves un firmament
Je veux garder l’éternité
Comme mode de vie
J’aurai des regrets
Qui n’en a pas ?
Et ça me convient
Comme mode de vice
(REFRAIN)
Je suis un vagabond dans l’âme
Et j’ai l’âme vagabonde
Je revisite mon périple
Je redécouvre mon monde
À la recherche de la plénitude et du bonheur
Patiemment, je sillonne mes routes
intérieures (2x)
(KALASS)
Je suis un vagabond enlacé
Qui une fois qu’il se lance
Cherche la plénitude, l’aisance
Mais bien souvent c’est raté
Le bonheur est tenace
Le mal habile
Dans les menaces
Le moral dans le bitume
Tout comme mes godasses
S’éloigner du dégueulasse
Et de l’abstrait
Vivre plus simplement
Pour faire renaître le concret
Voilà le concept des choses
Je suis vagabond dans ma prose
Comme dans ma tête
Interminable est ma quête
Je sillonne tous les grands vides
À la recherche du plein amour
Et je continue ma route
Paraît qu’elle vaut le détour
Faut pas attendre les occasions
Mais se les procurer
À toi de forcer ton destin
Pour pas finir cloué
Au sol, encore tant de choses
À faire avant de partir aux cieux
Tant d’équations qu’il faut que je résolve
Trop de chiffres, peu de lettres
Pour te le résumer
Je suis un vagabond dans l’âme
Que l’on peut pas tuer
(REFRAIN)
(RENOW)
Je veux faire face à la lumière
Tourner le dos à mon ombre
Ne plus être ébloui
Et revenir au sombre
Alors j’erre parmi mes quêtes
À chaque souvenir, j’enquête
Je me perds, j’enquille
Et le lendemain j’empeste
Je suis un bordélique
À la recherche d’osmose
Pathétique avec lui-même
Nostalgique et morose
Je cherche l’avenir
Dans les yeux de mes amis
Alors qu’il est dans mon coeur
Le long de mes routes intérieures
Je me reconstruis tandis que
L’histoire se défie
Je serai à neuf
Dans un monde en ruine
(REFRAIN)
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3. |
Ricochets
04:44
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(REFRAIN)
Un mot en appelle un autre
J’ai l’écriture qui fait des ricochets
Qui passe du coq à l’âne
Qui vaut quelque chose
Mais coûte pas cher
Je t’amène partout
Quand toi tu penses
Aller nulle part
Entre les idées je saute
Comme sur des feuilles de nénuphars (2x)
(RENOW)
Une petite virée
Dans les rues de nos villes
Où les vitrines brillent
Où les vies triment dur
Où l’envie prime
Une balade avec de la nostalgie
Dans le casque
Sur les voies du tram
À flirter avec le drame
C’est plus de la marche
Mais de la course de fond
Les yeux rivés
Sur la marge de bénéfice
Est-ce bénéfique au fond ?
Je crois pas…
Même si dans l’oeil
J’ai pas le compas
J’ai le sentiment que le fric
Est à la base du fait
Qu’on se compare
Je vois pas la vie
Comme un sport de contact
J’aime être proche des gens
Et mon amour est compact
Même si je signerai
Pas le contrat j’connais
Trop mes contrastes
J’écris encore trop souvent
RICOCHETS
De ces lignes qu’on trace
Je rêve parfois de textes concis
De mots circoncis, mais
C’est pour un cirque qu’on signe
Quand l’écriture nous prend aux tripes
Alors je déambule
Dans cette réalité
Qui chaque jour se dépasse
Je rentre, écrire sur du papier
La fleur au fusil
Je dépose une prose
Parfois sans queue ni tête
D’autres où le sujet s’impose
Mais là, le moment
Ne se prête à rien de particulier
Mon corps marche tout seul
Mon esprit est parti cuver
J’ai peut-être besoin de taper
Un son avec les potes
Je crois bien que je vais passer
Aller chez Longshot
(KALASS)
Ce qui est con c’est quand
Tu accumules les fautes conséquentes
Tes comptes se plantent à force de t’entourer
De bandes d’incompétents
Mais je vise pas le profit,
C’est plutôt la rime que je peaufine
J’ai pas l’attitude dépensive
Dans un monde
Qui fait que penser fric
Ici le bonheur s’effrite
Et les rêves partent en fumée
La drogue va jusqu’à se humer
Et les cerveaux sont consumés
Par une lobotomie croissante
Manipulé comme les médias
Plutôt que réfléchir
Eux préfèrent faire
Dans l’immédiat
Visent le scoop, mais guidé
Par le profit, s’agitent à la baguette
Pour des bagatelles, c’est ça le profil
À suivre ? Non, non plutôt à effacer
À oublier au plus vite
Avant que je finisse comme un cétacé
Décimé dans une mer de connerie
La vie je viens vous la dessiner
Mais sûrement pas comme lui
Car on est tous différent
Et c’est ça qui fait notre richesse
Arrêtons de se prendre la tête
C’est pour s’unir que j’ai écrit ce texte
Certes, avec un zeste de tristesse
Trop souvent impuissant
Et puis, s’en suit l’ivresse, enfin
Mon message c’est peut-être pas le bon
Mais je mets du coeur à l’ouvrage
Vers l’avenir, j’avance à tâtons
Je suis soucieux
Et méfiant au quotidien
Curieux, j’rappe pour ceux
Qui malgré eux
Prennent la vie comme elle vient
Ouais ! Et dans ce cas on est plein
Comme de devoir courir après l’argent
Sinon, on s’éteint
Telle une bougie
Qui viendra raviver la flamme ?
Indécente, car c’est pas un décès
Qui renaît de ses cendres
Pour l’instant, on fait que descendre
Et les mouettes volent bas
Pour reprendre du poil de la bête
Dois-je faire mon mea culpa ?
(REFRAIN)
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4. |
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(REFRAIN)
Quand t’es petit, ce que tu veux
Enfin, c’est grandir, voir les choses évoluer
Comme ton visage dans le miroir
Les souvenirs à jamais gravés dans la mémoire
Tu t’imagines plus tard…
Quand t’es petit, ce que tu veux
Enfin, c’est grandir, voir les choses évoluer
Comme ton visage dans le miroir
Les souvenirs à jamais gravés dans la mémoire
Tu t’imagines plus tard…
Toujours le Bic paré
Pour quand je me retrouve seul
Quand je vois le rêve s’amener
Je reste armé avec un bout de feuille
Vu que la réalité m’épouvante
Et que finir le mois sans thunes
Est devenu monnaie courante
Il faut que tout rentre dans l’ordre
Je m’applique sur le cahier
Je viens vous en parler
Avant que les pages s’envolent
Voyager dans mon esprit sans péages
Est devenu nécessaire
Même sans plages
Sur cette terre
Je suis en marge
Sans trop y penser
Je décris et mets en scène
Recueille des pensées riches
Sans être dépensier
Ma richesse est intérieure
Et n’a pas de prix
J’écris avant tout pour moi-même
Pas pour amuser la galerie
Loin de leurs vitrines
Je rêve juste d’une vie clean, simple
Mais pas d’une villa avec piscine
Par tant de clichés on est bassiné
VOYAGE À TRAVERS L’ÉCRITURE (KALASS SOLO)
On s’invente une vie idéalisée
Au lieu de profiter
De chaque instant
C’est trop compliqué
Moi, je voyage
Grâce à mes écrits
Mais c’est sans ticket
Je vais pas jeter l’ancre et m’arrêter
La vibe est entraînante
Donc j’ai pas très envie de m’arrêter
Envie d’aller voir ailleurs, mais
Est-ce qu’une vie meilleure il y a ?
Tout est relatif et je l’oublie parfois
Entre les dilemmes, on est tiraillé
Et la vie n’est pas tendre
Comme un pneu Pirelli
(REFRAIN)
Je pose sur un bout d’papier
Pour ne pas laisser
Le doute planer toute l’année
Je viens défendre des causes
Et use de ma prose
Quand j’en ressens le besoin
Je vis au jour le jour
Car je sais pas de quoi sera fait demain
Tellement d’incertitudes
Et si peu de calme
De plus en plus de servitude
La vie perd le cap
J’en perds le regard sur l’avenir
Mais battons-nous, ça va venir
Même si je suis sceptique
Du haut de mon navire
Je commande la voile pour pas m’amarrer
Mais voyager
Et ne pas rester fixé sur ma pensée
L’écriture m’aide à traverser
Les plus grands courants
À me ressaisir face à tout
Ce qui me tourmente
Entre les tournants, je navigue
Le stylo est éprouvant
Et pourtant au papier
Je reste addict
Besoin de m’évader
Et non de rester statique
De me laisser aller
Car à force la routine
Me fatigue
La musique, ma fenêtre
Pour m’évader
L’écriture pour me retrouver
Quand je suis oppressé et paumé
Dans ce système, je peine
À trouver ma place
Et je guette l’atlas
Quand je suis incompris
Par ceux qui m’aiment
Envie d’aller voir ailleurs, mais
Est-ce qu’une vie meilleure, il y a ?
Tout est relatif et je l’oublie parfois
Entre les dilemmes, on est tiraillé
Et la vie n’est pas tendre
Comme un pneu Pirelli
(REFRAIN)
Quand t’es petit, ce que tu veux
Enfin, c’est grandir, voir les choses évoluer
Comme ton visage dans le miroir
Les souvenirs à jamais gravés dans la mémoire
Et oublier les morales néfastes de toutes ces
histoires
Sans fi n, apprendre à mettre de l’eau dans son vin
Moi ce que je kiffe, c’est quand le beat bat son plein
Et quand je voyage…
Grâce à mon écriture….
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5. |
Entre rêve et réalité
04:02
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(RENOW)
On se regarde et on se ressemble
On se tutoie et on s’assemble
On s’écoute et on savoure
Les dernières idées du jour
On se sent et on se touche
Et la vie est sur les bouches
Les peaux frissonnent
Réveille les coeurs même les moins farouches
Une réalité ?
On est du bétail affamé
C’est « travaille et meurs »
Pour les rouages d’une société bancale
Oui, c’est les banques qui mènent le bal
Et c’est le manque qui crée le mal
Les biens sont là pas la morale
Notre créativité
Une bouffée d’air dans cet enfer
Montrer le décor et son envers
Garder le sourire malgré
Ce qui nous transperce
Les vibes chelou qu’on nous transmet
Ces regards qui nous inspectent
On ne sait jamais s’ils nous respectent
(REFRAIN)
J’ai rêvé… d’autre chose
Et dire qu’on ne peut rien recommencer
J’ai rêvé… d’autre chose
Mais tout peut évoluer
(RENOW)
Génération bitume, béton
Le gris austère et dire qu’on dit
Que les graffs sont embêtants
Ça manque de couleurs de vie
Ici les mines grises
Croisent des têtes graves
Dans un rythme entêtant
Si la musique peut toucher un coeur
Faire frissonner rien qu’un instant
Arracher un sourire à rien qu’un seul
Ou plein de gens
Sentir résonner les vibes
Laisser sortir les sentiments
Les émotions qui grondent
À l’intérieur, là en-dedans
(REFRAIN)
(KALASS)
Tout évolue si vite
On commence jeune et innocent
Tout va évoluer
Mais pas toujours dans le bon sens
Des envies démesurées
Des doutes et des rancoeurs
Besoin de faire sortir
L’amour qu’on a dans l’coeur
Pas se laisser guider par le virtuel, le faux
Pas finir perdu loin de la vertu et confondre
Un robot et un être humain
L’absurdité devient courante
Les mentalités matérialistes
Y’a plus rien de naturel
Lobotomisé gentiment
Plus de place pour les sentiments
Les pieds ancrés dans le ciment
L’avenir est en dents de scie
Plus que l’argent définitivement
Et on va pas se mentir
Y’a ceux qui courent
Ceux qu’en profitent
Et arrivent en trottinant
La vie, un plat et on est le piment
Une sauce, des assortiments
Parfois ça prend pas
Car chacun la veut plus fine
On se complique toujours plus
Sinon, ce serait trop facile
À l’heure où on effleure nos rêves
Que sur écran tactile
(REFRAIN)
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6. |
Moulin à paroles
02:59
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(KALASS)
Les gens se disent tout savoir
S’érigent en prodige
Mettent la gomme
Mais quand on la leur donne
Trop peu se corrigent
Des adeptes des grands discours
Qui peinent à se remettre en question
Qui parlent plus qu’ils écoutent
Et qui en subissent des pressions
Des « Monsieur » incollables
Des pipelettes, des je-sais-tout
Ma petitesse d’esprit
M’en laisse des pensées floues
Alors chaque jour
J’essaie de grandir
Déblatérer des grands dires
Que l’eau de mon moulin
Puisse enfin servir
Trop se compliquent la vie
Moi je fais dans la simplicité
En quête d’un train de vie calme
Pour un départ précipité
Pas besoin d’être président
Ou député pour l’ouvrir
Pas besoin de faire une pub
Pour dentifrice pour sourire
J’ai pas la science infuse
Plutôt dans l’expérimental
Contrebandier d’idées
Sans être un expert du mental
Je tourne comme une hélice
Quand mon moulin fait pareil
Ne sois pas stupéfait
Normal qu’un MC use de la parole
(RENOW)
J’ai pris source dans les monts qui culminent
Me suis baigné dans des lacs
Qui cultivent, repris mon cours
Frayant mon chemin dans
La roche et l’argile
Un peu de sagesse dans la sacoche
Ma vue s’est élargie
Quand des congénères m’ont rejoint
C’était l’orgie, j’y ai perdu mon innocence
Qui dès lors gît
J’ai traversé des terres hostiles
Croisé de l’ignorance
Et souvent de la violence
Quand c’est le cas on se tire
J’ai pris les méandres de la vie
Comme ils viennent
Croisant des arbres, des hêtres
Au boulot pour s’offrir
Un sapin de Noël
J’ai vu des animaux
Qu’on n’éduquera jamais
Et c’est tant mieux
Car j’ai croisé des robots
Qu’on n’éteindra jamais
Moi, de ruisseau à rivière
Ma parole est devenue fleuve
Des expériences en cascade
Des souvenirs qui m’émeuvent
Je ferai pas de vagues
Mais j’arrive de bon matin
Le cours d’eau tranquille
Qui amène de l’eau
À ton moulin
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7. |
Sur le fil
04:37
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(RENOW)
Quand je suis sur le fil
Mon challenge, c’est de tenir l’équilibre
Prisonnier, je rêve de m’évader
Les quilles libres mais l’humeur funambule
Je m’agite tout en restant immobile
Je construis mes chutes
En leur trouvant un mobile
Quand je suis sur le fil
Les émotions brisent ma glace
Je suis plus fragile
Je vois des limites qu’on dépasse
Là où quand tout roule
Je n’ai pas de frontières gardées
Quand je suis sur le fil
Je suis le pire des douaniers
(KALASS)
Sur le fil, comme un funambule céleste
Je m’arrête et j’accélère
La vie est dure, alors je fais tout
Pour qu’elle s’élève
Je n’attends pas qu’une lueur s’éveille
Ni la fin du monde et
Je crois juste en la force du nombre
Même si de la vie je suis qu’un élève
J’apprends chaque jour de mes erreurs
Et de mes faux pas
Et quand mon être me guide au chantier
Bah, j’apprends sur le tas
Au fond des gravats de mon esprit
C’est poussiéreux
Quand il s’agit de tenir le fil
Kalass soit plus sérieux
(REFRAIN)
Je suis seul
J’ai mal
Je m’emballe, (quand je suis sur le fil)
Je me perds
Je me cherche
J’ai peur, (quand je suis le fil)
Je souris
Je pleure
Et je vis (quand j’suis sur le fil)
J’essaie de tenir l’équilibre entre maux et rires
(RENOW)
Quand je suis un fil
Je finis dans une pelote à démêler mes vies
Qui s’emmêlent quand je tricote
Quand je fuis ma vie
Je cherche à suivre un fil
Et quand je tiens le bon bout
Il suffit d’un battement de cils
Pour que tout bascule
Car quand je suis sur le fil
Qu’on me frôle ou me bouscule
Un coup de vent et je vacille
J’entame ma lente chute
Tente de retrouver le fil, de haute lutte
Des ailes me poussent et je revis
(KALASS)
Quand je suis hanté par des pensées sombres
Souvent je perds le fil
Touché dans le vif, je cherche la suite
Comme de père à fils, sur le fil au quotidien
Pourtant je suis pas à plaindre
Les couleurs perdent leur teint
Quand je vois en la vie un tableau qui a déteint
Dur de tirer son épingle dans un jeu de Monopoly
Où tout est beau, comique
Où l’égalité n’est qu’une théorie
Chaque jour, j’opère et fais naître ma science
Je suis un médecin démuni
Qui peine à s’armer de patience
(REFRAIN)
(RENOW)
J’ai filé du mauvais coton
Travaillé sur mes mauvais côtés
Défié les mauvais chevaux
Choisis les mauvais à-côtés
De fil en aiguille, j’ai tissé la toile
Aujourd’hui, prisonnier
Paralysé, les yeux
Rivés sur les étoiles
Y’a des philosophes
Des philanthropes
Et même parfois, des fils en trop
Des files en troupes
Et des leaders qui en font trop
Y’a ceux qui tirent sur la corde
Parce que d’autres tirent les ficelles
Moi j’ai coupé le cordon
Avec les liens superficiels
(KALASS)
Borderline ou sur le fil
De la folie je fais le pêcheur
À tant de reprises j’ai pêché
Des soucis et de la pression
Marre de vivre
Comme un homme pressé
Entouré d’addictions
Alors j’abuse de ma diction
Sur le fil de la raison
Entre les hauts, les bas
Je fais l’ascenseur
Instable au quotidien
Quand des pires idées me viennent
À l’esprit, je pense au pénitencier
Quand c’est fini de danser
Et que des pas je perds le fil
L’esprit perfide
Comme la politique
D’asile en Suisse
(REFRAIN)
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8. |
Mes oubliettes
04:24
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(REFRAIN)
"Je crois que je me suis à nouveau oublié
Mon labyrinthe m’a ramené
Devant mes oubliettes
Perdu dans mes couloirs mal éclairés
Mes pensées positives
Nourries à l’eau et au pain sec
Prisonnier de barreaux rouillés
Qu’on toucherait à peine
Ils s’effondreraient tout net
J’arrive toujours à me réveiller
Avant de me rendormir
Lorsque la routine me guette"
J’ai des démons peu démonstratifs
Il n’y a que devant ceux que j’aime
Que mes monstres arrivent
À démontrer leurs dérives
À montrer leurs diplômes
Même si ma souffrance pèse dix plumes
Comparée à celle de dix mômes
Qui crèvent de faim sur le bitume
J’ai mon histoire quand je la fuis
Elle me rattrape
J’ai mes déboires quand je les essuie
Ils me retâchent
J’ai mes espoirs trop souvent
Comme mes sourires ils s’effacent
Face à l’affront que subissent
Mes valeurs qui sont
Pourtant tenaces
Je suis un doctorant en errance
Ma tête voyage
Mais mon corps est sans essence
Et oublie ses bagages
J’ai de la tristesse plein les traits
Une trace du temps qui passe
Je fais le plein de stress sans arrêt
Il serait temps que je me lasse
Huit heures dans un job sans costard
Huit autres dans le coletard
Tout ça pour fuir ce sentiment
De code-barres
Être un numéro
Ah ça un numéro
J’en suis un
Je remplace des chiffres
Par des lettres
Et je t’en fais un dessin
(REFRAIN)""
Je m’abandonne jamais totalement
Je m’adonne à la musique
Et m’y perds sereinement
Je sais que je me retrouve
Toujours au bout du tunnel
Pas comme le reste de ma vie
Où l’oubli crée des carences réelles
Vagabondes pensées
M’embaluchonnent dans un long
Voyage intérieur
Où le débat n’est plus
Supérieur ou inférieur
Quelle question…
Je suis moi-même
Le con d’un autre
Pareil pour toi d’ailleurs
Vouloir exister aux yeux
De mes pairs
Au point de me perdre
De me sentir redevable
D’un amour sincère
Je ressens du danger
Dans la bienveillance
De mon prochain
Je suis le seul qui
Ait le droit au sacrifice
De faire le bien
Pierre angulaire
De mon auto-idolâtrie
Là où souvent je me hais
Je m’aime jamais autant
Que lorsque je m’oublie
Comprends-moi bien
J’aime les gens et j’aime la vie
Je t’offre une part
De moi-même
Qu’importe ce que j’écris
(REFRAIN)""
|
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9. |
Moulin à paroles (remix)
02:36
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(KALASS)
Les gens se disent tout savoir
S’érigent en prodige
Mettent la gomme
Mais quand on la leur donne
Trop peu se corrigent
Des adeptes des grands discours
Qui peinent à se remettre en question
Qui parlent plus qu’ils écoutent
Et qui en subissent des pressions
Des « Monsieur » incollables
Des pipelettes, des je-sais-tout
Ma petitesse d’esprit
M’en laisse des pensées floues
Alors chaque jour
J’essaie de grandir
Déblatérer des grands dires
Puisse enfin servir
Pour un départ précipité
Ou député pour l’ouvrir
Contrebandier d’idées
Ne sois pas stupéfait
MOULIN À PAROLES
(RENOW)
J’ai pris source dans les monts qui culminent
Me suis baigné dans des lacs
Qui cultivent, repris mon cours
Frayant mon chemin dans
La roche et l’argile
Un peu de sagesse dans la sacoche
Ma vue s’est élargie
Quand des congénères m’ont rejoint
C’était l’orgie, j’y ai perdu mon innocence
Qui dès lors gît
J’ai traversé des terres hostiles
Croisé de l’ignorance
Et souvent de la violence
Quand c’est le cas on se tire
J’ai pris les méandres de la vie
Comme ils viennent
Croisant des arbres, des hêtres
Au boulot pour s’offrir
Un sapin de Noël
J’ai vu des animaux
Qu’on n’éduquera jamais
Et c’est tant mieux
Car j’ai croisé des robots
Qu’on n’éteindra jamais
Moi, de ruisseau à rivière
Ma parole est devenue fleuve
Des expériences en cascade
Des souvenirs qui m’émeuvent
Je ferai pas de vagues
Mais j’arrive de bon matin
Le cours d’eau tranquille
Qui amène de l’eau
À ton moulin
Que l’eau de mon moulin
Trop se compliquent la vie
Moi je fais dans la simplicité
En quête d’un train de vie calme
Pas besoin d’être président
Pas besoin de faire une pub
Pour dentifrice pour sourire
J’ai pas la science infuse
Plutôt dans l’expérimental
Sans être un expert du mental
Je tourne comme une hélice
Quand mon moulin fait pareil
Normal qu’un MC use de la parole
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10. |
Ricochets (remix)
04:35
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(REFRAIN)
Un mot en appelle un autre
J’ai l’écriture qui fait des ricochets
Qui passe du coq à l’âne
Qui vaut quelque chose
Mais coûte pas cher
Je t’amène partout
Quand toi tu penses
Aller nulle part
Entre les idées je saute
Comme sur des feuilles de nénuphars (2x)
(RENOW)
Une petite virée
Dans les rues de nos villes
Où les vitrines brillent
Où les vies triment dur
Où l’envie prime
Une balade avec de la nostalgie
Dans le casque
Sur les voies du tram
À flirter avec le drame
C’est plus de la marche
Mais de la course de fond
Les yeux rivés
Sur la marge de bénéfice
Est-ce bénéfique au fond ?
Je crois pas…
Même si dans l’oeil
J’ai pas le compas
J’ai le sentiment que le fric
Est à la base du fait
Qu’on se compare
Je vois pas la vie
Comme un sport de contact
J’aime être proche des gens
Et mon amour est compact
Même si je signerai
Pas le contrat j’connais
Trop mes contrastes
J’écris encore trop souvent
RICOCHETS
De ces lignes qu’on trace
Je rêve parfois de textes concis
De mots circoncis, mais
C’est pour un cirque qu’on signe
Quand l’écriture nous prend aux tripes
Alors je déambule
Dans cette réalité
Qui chaque jour se dépasse
Je rentre, écrire sur du papier
La fleur au fusil
Je dépose une prose
Parfois sans queue ni tête
D’autres où le sujet s’impose
Mais là, le moment
Ne se prête à rien de particulier
Mon corps marche tout seul
Mon esprit est parti cuver
J’ai peut-être besoin de taper
Un son avec les potes
Je crois bien que je vais passer
Aller chez Longshot
(KALASS)
Ce qui est con c’est quand
Tu accumules les fautes conséquentes
Tes comptes se plantent à force de t’entourer
De bandes d’incompétents
Mais je vise pas le profit,
C’est plutôt la rime que je peaufine
J’ai pas l’attitude dépensive
Dans un monde
Qui fait que penser fric
Ici le bonheur s’effrite
Et les rêves partent en fumée
La drogue va jusqu’à se humer
Et les cerveaux sont consumés
Par une lobotomie croissante
Manipulé comme les médias
Plutôt que réfléchir
Eux préfèrent faire
Dans l’immédiat
Visent le scoop, mais guidé
Par le profit, s’agitent à la baguette
Pour des bagatelles, c’est ça le profil
À suivre ? Non, non plutôt à effacer
À oublier au plus vite
Avant que je finisse comme un cétacé
Décimé dans une mer de connerie
La vie je viens vous la dessiner
Mais sûrement pas comme lui
Car on est tous différent
Et c’est ça qui fait notre richesse
Arrêtons de se prendre la tête
C’est pour s’unir que j’ai écrit ce texte
Certes, avec un zeste de tristesse
Trop souvent impuissant
Et puis, s’en suit l’ivresse, enfin
Mon message c’est peut-être pas le bon
Mais je mets du coeur à l’ouvrage
Vers l’avenir, j’avance à tâtons
Je suis soucieux
Et méfiant au quotidien
Curieux, j’rappe pour ceux
Qui malgré eux
Prennent la vie comme elle vient
Ouais ! Et dans ce cas on est plein
Comme de devoir courir après l’argent
Sinon, on s’éteint
Telle une bougie
Qui viendra raviver la flamme ?
Indécente, car c’est pas un décès
Qui renaît de ses cendres
Pour l’instant, on fait que descendre
Et les mouettes volent bas
Pour reprendre du poil de la bête
Dois-je faire mon mea culpa ?
(REFRAIN)
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